Projets passés

Chorégraphie et mise en scène : Yohann Têté
Chorégraphie : Cynthia Jouffre
Musique : Matthieu Chedid et Nach
Poémes : Andrée Chedid
Création lumière : Thomas Flieg
Interprètes :  Elsa Gerges, Clément Gonneau, Valérie Kummer, Julie Oddolay, Margaux Petit, Lisa Pacheco.

Chanteuse : Catherine Fabbri A la guitare : Pierre-Yves Petiteau

Une création qui trouve sa naissance dans l’univers de Matthieu Chedid, sa musique, ses inspirations, sa poésie, ses passions. L’inspiration de cette pièce chorégraphique puise aussi dans l’univers poétique de sa grand-mère, la poétesse et femme de lettres Andrée Chedid et de son œuvre, œuvre portée par la conviction de la nécessité de l’amour, la quête d’une humanité. Tournée vers l’humanité, le besoin essentiel de l’amour, de se rapprocher, de partager, cette pièce, qui naît de l’univers musical de M et de l’univers poétique d’Andrée Chedid se veut «comme un message» d’ouverture, de bienveillance et de joie.

« C’est en étant en accord avec nous-même que nous pouvons nous extraire d’une inconscience collective. Entre 6 danseuses, un jeu de destruction s’opère. Des dialogues personnels émergent d’un système oppressant. Les joueuses se libèrent d’être au service du jeu. Elles gagnent une autonomie à travers leur effort physique, leur ressenti et leur récit. Quant il se réapproprie son vécu, le corps fonctionne par sa propre volonté et cesse d’être au service d’anciens système cognitifs ». Thibaut Eiferman

« Ce que je donne à voir m’appartient.Un peu comme une bulle que je crée autour de moi et dans laquelle je me sens protégé. Mais le fais-je par choix, par obligation, par anticipation de ce que le monde extérieur peut penser de moi ? Mon identité, mon apparence, mes pensées, tout ceci est à la fois très intime et pourtant il semble que, parfois, cela nous échappe. Pouvons nous réellement contrôler tout ça et,ce contrôle, est-il la solution? » Yohann Têté.

Interpètes : Diane Folio, Elsa Gerges, Laura Haby, Cynthia Jouffre, Morgane Litzler, Coralie Meissner, Julie Oddolay, Elodie Pallotto.

Cette création a été joué en sortie de confinement le vendredi 28 et samedi 29 mai 2021 à l’espace rhénan de Kembs.

Cette pièce a été créée en 2013 avec 11 danseurs, Cynthia Jouffre et le comédien Laurent Dolci qui, ensemble, dressaient un tableau ironique et sans concessions de notre société, d’une humanité moderne, étranglée par la médiocrité, les mensonges et les terreurs.

Ce croisement, cette complicité, ce dialogue entre les danseurs, Cynthia Jouffre et Laurent Dolci a été riche lors de la création. La rencontre entre la danse et le théâtre a été une belle aventure que nous poursuivons cette saison avec une réécriture et de nouveaux danseurs.

Je n’ai pas ouvert la fenêtre aujourd’hui va être exploré, retravaillé, redécouvert, remixé pour faire naître une version plus édulcorée, plus légère où le spectateur pourra se retrouver dans ses propres rêves ou dérives, peurs ou joie, calme ou stress, amour ou aversion. Tous les personnages de la vie interprétés par Laurent Dolci nous entraineront dans une formidable plongée au cœur du désarroi  existentiel et social des individus avec, en contrepoint, la danse qui évoquera la vie, toute sa beauté et préciosité !

« On n’invente rien, on s’inspire. Tout est copie, d’une copie, d’une copie…

L’idée était de partir d’une base de travail, la décliner de toute autre manière pour en créer une 2eme. Le mouvement s’y transforme, la forme chorégraphique part d’un même point pour l’amener ailleurs, les rôles s’y échangent, des contrepoints se dessinent. En somme on copie, on déforme, on en fait quelque choses de nouveau.

Au delà de tout cela, comme toile de fond, j’ai voulu traverser dans cette pièce, les événements qui nous ont tous marqué de prés ou de loin ces derniers mois, ces dernières années, ici, à côté de nous, ailleurs, pas si loin finalement….

Les Nocturnes de Chopin comme une fuite du temps auquel on s’attache, sur lesquels on virevolte, on court, comme pour rattraper la lumière du jour qui finira par poindre de toute façon, et sur lesquels nous dansons, libres comme nous le serons toujours ».